Découvrez le Palais de la Porte Dorée sous un nouveau jour. Danse, cirque, musique, performance, dessin, vidéo, les artistes prennent possession du Palais pour une 4e édition de l’Envers du décor, 100% numérique.

À travers ces créations in situ, les artistes explorent les multiples facettes du lieu, jouent avec ses richesses architecturales et interrogent sa mémoire. Bonne visite !

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Privé de ses visiteurs, le Palais se transforme en immense terrain de jeu créatif pour danseurs, musiciens, artistes de cirque et réalisateurs. Suivez-les dans leur déambulation, via une série de huit vidéos, du parvis jusqu’au toit. Volumes, géométries, mémoires, échelles, perspectives, motifs : à travers la voix et le corps en mouvement, chaque vidéo offre un regard nouveau sur ce Palais Art déco, dont les qualités architecturales sont aussi nombreuses que son histoire est complexe.

Plan du palais porte dorée

Hall d'honneur

Salon Paul Reynaud

Hall Marie Curie

Forum

Escalier de secours

Salon du Maréchal Lyautey

Toit

Péristyle

1/8

Lucie Lastella

Irvin Anneix

William Meas

Dans cette vidéo solaire, l’artiste de cirque Lucie Lastella nous invite à une balade poétique dans le hall d’honneur du Palais. La caméra en apesanteur accompagne le tournoiement de la roue Cyr, grand « cerceau à taille humaine » dans lequel évolue l’artiste, et joue avec la lumière qui inonde l’espace. En suivant le mouvement de Lucie Lastella, le regard des réalisateurs parcourt et révèle la richesse graphique des mosaïques du sol dont les motifs sont inspirés de tissus africains et asiatiques.

LUCIE LASTELLA tourne dans sa roue Cyr depuis plusieurs années, mais voyage dans le monde du cirque depuis l’enfance. Formée à l’ENACR et au CNAC, elle conçoit le spectacle comme un art vivant et un art de vivre. Attirée par la pluridisciplinarité, elle collabore avec de nombreux artistes en tant qu’auteure ou interprète (Matthieu Chedid, Cie La Geste, les Femme Sauvages, Cie du 13ème Quai…). La pratique de Lucie Lastella, inspirée par les mythes de la transformation, mêle cirque, danse et théâtre. Attachée à la transmission et au partage, elle intervient à l'École d'architecture de Rennes et propose des médiations artistiques en milieu scolaire.

IRVIN ANNEIX est un artiste vidéaste, qui réalise des films documentaires sous la forme de web-séries et d’installations pour les institutions culturelles (MC93, Biennale de Lyon, Maison des métallos…). Il s'intéresse aux sujets liés à l'intime, à l'identité, au corps, à la sexualité, à la mémoire familiale et à la transmission. Avec ses projets, il développe un processus de création unique qui passe par l’utilisation des réseaux sociaux : casting, création de communautés virtuelles, formation et accompagnement en ligne, réalisation en auto-filmage… Irvin Anneix crée ainsi des espaces de parole libre et documente l’adolescence de l’intérieur, loin des clichés associés à cet âge.

WILLIAM MEAS est un artiste vidéaste autodidacte qui co-réalise des films sous forme de web-séries. Né en France, d’origine cambodgienne, il réalise ses deux premiers films sur la diaspora cambodgienne en France et sur les communautés LGBTQI+ en banlieue.
Réalisation : Irvin Anneix et William Meas
Assistant réalisation : Ehsan Khan
Performance : Lucie Lastella
Musique : Stefanos Floras et Mélina Vlachos
Mixage : Simon Krzyzanowski

Alexandre « Cyborg » Moreau

Murat Arslan

Jefry Lopalanga

Le danseur krump Cyborg se retrouve ici dans le salon Paul Reynaud, dont les éléments décoratifs font référence aux apports intellectuels et artistiques des colonies d’Afrique à la France. L’expressivité et la puissance déployées par Cyborg sont caractéristiques du Krump. Née dans les quartiers pauvres de Los Angeles, cette danse exutoire, non-violente malgré les apparences, à la dimension quasi-spirituelle, permet d’extérioriser des émotions brutes. Sur un rythme soutenu, la réalisation ciselée met le danseur en confrontation avec les figures qui habitent le lieu.

ALEXANDRE MOREAU AKA CYBORG pratique d’abord le hip-hop puis découvre le Krump dans le film Steppin’. Il intègre la famille de Tight Eyez (créateur du Krump) puis participe à des battles et remporte des compétitions internationales. Sa danse se caractérise par de nombreux effets d’une grande intensité et par une diversité de techniques. L’artiste emprunte à des styles aussi variés que le Popping, l’animation, le C-walk, l’Afro, le New style ou le Tutting… Alexandre « Cyborg » Moreau participe également au film Climax de Gaspard Noé. Il fait partie des danseurs de l’opéra-ballet et du film Les Indes galantes de Clément Cogitore, pour l’Opéra de Paris. Il est actuellement champion du monde de Krump.

Artiste autodidacte originaire de Montfermeil, MURAT ARSLAN commence à s’exprimer par le biais de la photographie dès l’adolescence. S’ensuit alors une aventure musicale qui dure encore jusqu’à aujourd’hui. Il écrit, compose et interprète ses propres titres. Progressivement, il réalise et monte ses premiers clips et intègre en 2019 la première promotion de l’école de cinéma Kourtrajmé, créée par le réalisateur Ladj Ly. Désormais tourné vers la fiction, Murat Arslan écrit et réalise ses propres histoires, tout en restant ouvert à d’autres types de projets artistiques.

JEFRY LOPALANGA s’initie très jeune à l’art avec le dessin, avant de découvrir les arts de la scène (théâtre, danse et musique). Il intègre un groupe de danse et une compagnie de théâtre à Lyon puis se forme à l’image et à la peinture à l’école Émile Cohl. Arrivé à Paris en 2016, il dessine pour des artistes comme Fianso, Disiz la peste, Vald ou encore Koba LaD, via le média Ptit Délire Tv. En parallèle, il réalise ses premiers court-métrages et intègre l’école Kourtrajmé. Il y rencontre Murat Arslan, avec lequel il collabore régulièrement.
Réalisation et musique : Murat Arslan et Jefry Lopalanga
Danse : Alexandre « Cyborg » Moreau

Alexis Paul

Christine Zayed

Mathieu Glissant

Avec son projet nomade Orgue-Paysage, Alexis Paul, muni de son orgue de barbarie, mène une aventure poétique et sonore à la rencontre des répertoires populaires dans le monde. Il invite régulièrement des artistes pour des œuvres musicales et visuelles uniques. Ici, dans le hall Marie Curie, il convie Christine Zayed, joueuse palestinienne de qanûn (instrument de la famille des cithares) et le réalisateur Mathieu Glissant, autour de son morceau Moldva. Étonnante rencontre entre tradition et création contemporaine, entre un ici et un ailleurs lumineux, cette vidéo est une porte ouverte vers des paysages inédits.

ALEXIS PAUL est un compositeur et musicien dont le premier professeur fut le trompettiste de jazz Érik Truffaz. S'il relève de contextes variés, son travail est déterminé par une forme homogène d'intention poétique. Il a fondé les groupes Belle Arché Lou et Saudaá Group. Il a collaboré dans de nombreux pays avec des artistes allant de la chanson à l'art sonore, tels que Mourad Belouadi, Alma Forrer, Fujita Yosuke, Hraïr Hratchian ou Layale Chaker. Loin d’une approche fantasmée des « musiques du monde », son travail le plus récent s’articule autour du concept d’orgue-paysage. Il collecte, au travers d’un instrument messager (l’orgue de barbarie), les imaginaires des cultures populaires dans le monde.

Née dans une famille mélomane de Palestine, élevée entre Jérusalem et Ramallah, CHRISTINE ZAYED est initiée dès son plus jeune âge à la musique arabe classique et contemporaine, comme à la musique traditionnelle palestinienne. Chanteuse acclamée, elle est aussi une compositrice et virtuose du qanûn, qu’elle étudie dès l’enfance à Ramallah. Elle complète sa formation à l’Université Paris 8, tandis qu’elle présente à l’international son art en solo ou à travers de nombreuses collaborations.

Doctorant en esthétique du cinéma à la Sorbonne, MATHIEU GLISSANT y a aussi enseigné après avoir été professeur de philosophie au lycée. En 2010, il co-réalise avec Yves Billy un documentaire pour France 5, Edouard Glissant, La créolisation du monde. Il crée ensuite sa propre société de production, Saison Unique et réalise sa première fiction en 2020 : Brûlé Neige.
Réalisation : Mathieu Glissant
Cadrage : Augustin Thaï
Musique : Orgue-paysage, Alexis Paul et Christine Zayed
Mixage : Jean-Charles Versari

Smaïl Kanouté

« L’identité n’est pas un héritage, mais une création. Elle nous crée, et nous la créons constamment. »
Mahmoud Darwich

Ces mots du poète palestinien guident la création de Smaïl Kanouté. Pour le réalisateur et chorégraphe, l'envie d'exister à travers son langage et son parcours, constitue la quête de tout individu. Elle nourrit aussi la rencontre avec les autres. Dans le Forum du Palais, Smaïl Kanouté met en scène un groupe de danseurs qui cherchent leur place individuellement et collectivement. La danse, aux influences hip-hop, Krump et électro, se confronte à l'immensité des fresques et de l’espace.

Diplômé de l’École normale supérieure des Arts Décoratifs, SMAÏL KANOUTÉ brouille les frontières entre danse et art graphique. Ses diverses collaborations dans l'univers de la mode, du design, de la scène et des arts visuels sont à l’image de sa créativité bouillonnante. Ses œuvres picturales comme scéniques sont reconnaissables par des motifs expressifs, sorte d’alphabet moderne et abstrait auquel il donne vie à travers son corps. Comme danseur, il est interprète pour Raphaëlle Delaunay ou Radhouane El Meddeb et dans divers clips musicaux. Avec la Compagnie Vivons, qu'il fonde en 2016, il développe ses propres projets performatifs, chorégraphiques et vidéo.
Réalisation : Smaïl Kanouté
Assistant réalisation : Patrick Florian
Montage : Simon Rouby
Mise en scène : Smaïl Kanouté
Musique : Paul Lajus
Danse : Aston Bonaparte, Jérôme Fidelin et Smaïl Kanouté

Neta Oren

Irvin Anneix

Hélène Combal-Weiss

Par un jour de neige, la jongleuse Neta Oren chemine à l’arrière du bâtiment dans l’escalier extérieur, imaginé par Patrick Bouchain lors du réaménagement architectural du Palais en 2006. Sortes de cabanes dans les arbres, les structures en bois et terrasses offrent d’inépuisables possibilités aux réalisateurs qui en révèlent les lignes tandis que la performeuse s’amuse avec ses différents niveaux. Dans un cache-cache vertical, ses balles apparaissent, roulent, volent, disparaissent tandis que la neige recouvre peu à peu l’édifice.

Jongleuse née en Israël, NETA OREN commence sa formation à l’École de Cirque de Lyon. En 2012, elle intègre le Lido, Centre des Arts du Cirque de Toulouse, où elle continue à développer sa recherche. Elle travaille en parallèle comme interprète pour la compagnie Yoann Bourgeois, dans la pièce Les Fugues. Elle collabore ensuite avec la compagnie Ea Eo pour All The Fun, puis monte la compagnie Stoptoï pour la création du spectacle Loop. En 2017, elle rejoint la compagnie Petit Travers pour les pièces Ornements et Encore la vie. Elle est artiste associée à la Maison des jonglages de 2019 à 2021 et participe au projet sous chapiteau Les Fauves, dont la sortie est prévue en 2022.

IRVIN ANNEIX est un artiste vidéaste, qui réalise des films documentaires sous la forme de web-séries et d’installations pour les institutions culturelles (MC93, Biennale de Lyon, Maison des métallos…). Il s'intéresse aux sujets liés à l'intime, à l'identité, au corps, à la sexualité, à la mémoire familiale et à la transmission. Avec ses projets, il développe un processus de création unique qui passe par l’utilisation des réseaux sociaux : casting, création de communautés virtuelles, formation et accompagnement en ligne, réalisation en auto-filmage… Irvin Anneix crée ainsi des espaces de parole libre et documente l’adolescence de l’intérieur, loin des clichés associés à cet âge.

HÉLÈNE COMBAL-WEISS, artiste vidéaste française, s’intéresse à la relation complexe que chaque personne entretient avec la matérialité, de son propre corps comme de l’environnement qui l'entoure. Sa dernière création Auris Incognita explore matière et sensorialité en compilant récits, expériences et connaissances consacrés à l’oreille interne. Sur cette base, l’artiste développe des formats audiovisuels et scénographiques, dans une installation multimédia immersive. Depuis 2018, elle est artiste associée au Plus Petit Cirque du Monde et réalise, avec le vidéaste Irvin Anneix, diverses créations en lien avec le cirque, la performance physique et l'environnement urbain.
Réalisation : Irvin Anneix et Hélène Combal-Weiss
Assistants réalisation : William Meas et Ehsan Khan
Performance : Neta Oren
Musique : Gabriel Marguerie

Dalila Khatir

Murat Arslan

Jefry Lopalanga

Au centre du salon du maréchal Lyautey, dit « Asie », la chanteuse Dalila Khatir s’imprègne de la dimension spirituelle qui émane du lieu. Son chant rituel algérien envahit progressivement l’espace et entre en dialogue avec les figures mystiques qui l’entourent, auxquelles elle semble s’adresser et dont elle s’inspire dans sa gestuelle. La caméra de Murat Arslan et Jefry Lopalanga suit avec délicatesse Dalila Khatir, dont la présence et la voix irradient le salon.

De formation lyrique, la chanteuse et performeuse DALILA KHATIR interprète différents spectacles musicaux en particulier avec Opéra Éclaté. Elle travaille avec des musiciens issus de l’improvisation et des chorégraphes (Mathilde Monnier, Julia Cima, Herman Diephuis). Également interprète pour des créations théâtrales et musicales, elle collabore notamment avec Jean-Pierre Laroche et Philippe Ulysse. Parallèlement, elle anime de nombreux ateliers de voix et d’improvisation auprès de chorégraphes et de metteurs en scène, parmi lesquels Boris Charmatz ou David Wampach.

Artiste autodidacte originaire de Montfermeil, MURAT ARSLAN commence à s’exprimer par le biais de la photographie dès l’adolescence. S’ensuit alors une aventure musicale qui dure encore jusqu’à aujourd’hui. Il écrit, compose et interprète ses propres titres. Progressivement, il réalise et monte ses premiers clips et intègre en 2019 la première promotion de l’école de cinéma Kourtrajmé, créée par le réalisateur Ladj Ly. Désormais tourné vers la fiction, Murat Arslan écrit et réalise ses propres histoires, tout en restant ouvert à d’autres types de projets artistiques.

JEFRY LOPALANGA s’initie très jeune à l’art avec le dessin, avant de découvrir les arts de la scène (théâtre, danse et musique). Il intègre un groupe de danse et une compagnie de théâtre à Lyon puis se forme à l’image et à la peinture à l’école Émile Cohl. Arrivé à Paris en 2016, il dessine pour des artistes comme Fianso, Disiz la peste, Vald ou encore Koba LaD, via le média Ptit Délire Tv. En parallèle, il réalise ses premiers court-métrages et intègre l’école Kourtrajmé. Il y rencontre Murat Arslan, avec lequel il collabore régulièrement.
Réalisation : Murat Arslan et Jefry Lopalanga
Performance et chant : Dalila Khatir

French Freerun Family

Irvin Anneix

Hélène Combal-Weiss

Pour vous faire prendre de la hauteur, trois membres de la French Freerun Family vous emmènent découvrir le toit du Palais. Les lanterneaux et la structure pyramidale qui en constituent le relief deviennent autant d’obstacles à franchir et de possibilités acrobatiques. Avec agilité et vivacité, ces adeptes du freerun, ou art du déplacement, créent la surprise en s’élançant dans les airs. La réalisation au drone accompagne cette performance spectaculaire.

Fondée en 2009 par Yoann Leroux « Zephyr », champion du monde de Parkour, la FRENCH FREERUN FAMILY est le collectif de freerunners professionnels le plus titré en France. Le freerun est une discipline sportive et créative : ses adeptes développent leurs capacités de déplacement en exploitant le décor qui les entoure. Murs, trottoirs, barrières, échafaudages et arbres deviennent autant d’obstacles à franchir pour progresser. La spécificité de la French Freerun Family est de rassembler des spécialités complémentaires (acrobatie, cirque, cascade, danse, santé, nutrition…) permettant une pratique et un encadrement de haute qualité.

IRVIN ANNEIX est un artiste vidéaste, qui réalise des films documentaires sous la forme de web-séries et d’installations pour les institutions culturelles (MC93, Biennale de Lyon, Maison des métallos…). Il s'intéresse aux sujets liés à l'intime, à l'identité, au corps, à la sexualité, à la mémoire familiale et à la transmission. Avec ses projets, il développe un processus de création unique qui passe par l’utilisation des réseaux sociaux : casting, création de communautés virtuelles, formation et accompagnement en ligne, réalisation en auto-filmage… Irvin Anneix crée ainsi des espaces de parole libre et documente l’adolescence de l’intérieur, loin des clichés associés à cet âge.

HÉLÈNE COMBAL-WEISS, artiste vidéaste française, s’intéresse à la relation complexe que chaque personne entretient avec la matérialité, de son propre corps comme de l’environnement qui l'entoure. Sa dernière création Auris Incognita explore matière et sensorialité en compilant récits, expériences et connaissances consacrés à l’oreille interne. Sur cette base, l’artiste développe des formats audiovisuels et scénographiques, dans une installation multimédia immersive. Depuis 2018, elle est artiste associée au Plus Petit Cirque du Monde et réalise, avec le vidéaste Irvin Anneix, diverses créations en lien avec le cirque, la performance physique et l'environnement urbain.
Réalisation : Irvin Anneix et Hélène Combal-Weiss
Assistants réalisation : William Meas et Ehsan Khan
Performance : Maxence de Schrooder, Simon Nogueira, Christophe Picot de la French Freerun Family
Musique : Gabriel Marguerie

Mehdi Chaïb

Murat Arslan

Jefry Lopalanga

Devant le monumental bas-relief sculpté par Alfred-Auguste Janniot sur la façade du Palais, retentit le saxophone de Mehdi Chaïb. Il improvise une mélodie jazz aux sonorités orientales en progressant sous la colonnade. Dans un jeu d’allers-retours, la caméra suit au plus près le musicien et les détails de la tapisserie de pierre qui le surplombe. La musique intemporelle de Mehdi Chaïb évoque des traditions séculaires tout en les ancrant pleinement dans le présent.

Saxophoniste et percussionniste, MEHDI CHAÏB se produit depuis une quinzaine d’années sur les scènes les plus renommées. Il s’intéresse au langage propre à chaque instrument. Son saxophone ténor et soprano bien-sûr, mais aussi tous les instruments auxquels il s’est initié au fil de son parcours (gumbri, derbouka, karkabou, flûte nay, sanza). Il aime, à travers sa musique, créer les conditions d’un langage commun. Mehdi Chaïb participe à de nombreux projets d’albums et à des créations, avec des artistes de tous horizons, dont Naïssam Jalal. Il collabore également avec plusieurs grands musiciens gnawas.

Artiste autodidacte originaire de Montfermeil, MURAT ARSLAN commence à s’exprimer par le biais de la photographie dès l’adolescence. S’ensuit alors une aventure musicale qui dure encore jusqu’à aujourd’hui. Il écrit, compose et interprète ses propres titres. Progressivement, il réalise et monte ses premiers clips et intègre en 2019 la première promotion de l’école de cinéma Kourtrajmé, créée par le réalisateur Ladj Ly. Désormais tourné vers la fiction, Murat Arslan écrit et réalise ses propres histoires, tout en restant ouvert à d’autres types de projets artistiques.

JEFRY LOPALANGA s’initie très jeune à l’art avec le dessin, avant de découvrir les arts de la scène (théâtre, danse et musique). Il intègre un groupe de danse et une compagnie de théâtre à Lyon puis se forme à l’image et à la peinture à l’école Émile Cohl. Arrivé à Paris en 2016, il dessine pour des artistes comme Fianso, Disiz la peste, Vald ou encore Koba LaD, via le média Ptit Délire Tv. En parallèle, il réalise ses premiers court-métrages et intègre l’école Kourtrajmé. Il y rencontre Murat Arslan, avec lequel il collabore régulièrement.
Réalisation : Murat Arslan et Jefry Lopalanga
Musique : Mehdi Chaïb

Invité à poser son regard sur l’architecture du bâtiment et son environnement, Jérémie Bernaert fait voler sa caméra à l'intérieur et autour du Palais presque désert. S’attachant à ses motifs, parcourant ses lignes, il révèle tout le répertoire de formes qu’il recèle, dans une vidéo silencieuse.

Plan du palais porte dorée

Jérémie Bernaert

Le photographe et artiste vidéaste Jérémie Bernaert offre ici une représentation spatiale inédite du Palais. Avec son drone, il se plonge dans les profondeurs du bâtiment et débute son voyage dans l’Aquarium, alors en travaux. Partant des abysses, il remonte peu à peu vers des espaces plus familiers, dans lesquels l’effervescence habituelle semble s’être interrompue. Dans un lent mouvement de caméra, le réalisateur explore les volumes, dévoile la géométrie de l’architecture et la finesse du décor. Son regard s’élève et révèle l’immensité du lieu et de ses alentours. Il dessine une cartographie depuis les airs, sorte de narration visuelle silencieuse du Palais.

Issu de l’univers du skateboard, JÉRÉMIE BERNAERT développe une forme de narration visuelle singulière. Celle-ci est nourrie de son travail photographique personnel et de ses créations et performances vidéo pour la scène théâtrale (il travaille notamment avec le metteur en scène Julien Gosselin). Il engage un dialogue entre l’image et le texte, entre espace public et privé, qui prend la forme de performances urbaines collectives puis d’un journal photographié. Au fil des villes parcourues, Jérémie Bernaert recrée un univers à partir de ce qu’il traverse. Les cadres de cet artiste sensible à la lumière et à la géométrie sont souvent vides. Comme si la solitude nécessaire à son travail se transposait dans ses compositions.
« J’ai été invité à réaliser une vidéo à partir d’images du Palais de la Porte Dorée dans le cadre de l’événement L’Envers du décor.
J’étais déjà venu plusieurs fois pour des évènements culturels : un spectacle psychanalytique et une exposition de Mohamed Bourouissa.

Mais je n’avais connu que l’endroit du décor.

J’avais l’impression que dans un premier temps je devais effacer les repères de mes précédentes visites.
Faire table rase.
Ou plutôt plan rase.

Alors j’ai exploré, parcouru, sillonné le Palais pendant deux jours.
Ensuite, je m’y suis laissé enfermer.
Seul avec un drone.
Et j’ai commencé à le cartographier depuis les airs.
J’ai volé dans tous ses espaces.
Et pour rendre compte de cette cartographie, l’image de l’arbre m’est apparue.
Sans doute à cause du cœur, de l’aquarium circulaire mythique des crocodiles.
Donc partir de la moelle, l’aquarium.
Et élargir le regard au duramen : la salle d’honneur et ses coursives.
Continuer l’élévation.
Arriver à l’aubier : les contours et le toit.
Et pour finir, l’écorce.
La façade.
Et quelques éléments autour du Palais qui résonnent avec lui.

Et continuer de voler un peu. Avec quelques pensées. »


Jérémie Bernaert

Wanjiru Kamuyu est danseuse et chorégraphe. Tommy Pascal est réalisateur, spécialisé dans la danse et la musique. Ensemble, ils ont pensé La visite, un film reprenant des éléments du spectacle de Wanjiru Kamuyu, An Immigrant's Story, en les transposant dans le Forum et les mezzanines.

Plan du palais porte dorée

Forum

Wanjiru Kamuyu

Tommy Pascal

Dans sa dernière création, An Immigrant’s Story, la chorégraphe Wanjiru Kamuyu part de son parcours personnel de migration, du Kenya à la France en passant par les États-Unis. Elle y mêle une collecte de récits de migrations multiples, pour engager une réflexion sur les notions de déplacement et d’altérité.

Le film La visite met en résonance des éléments de cette pièce avec les strates historiques du Palais. Bâtiment construit pour l’Exposition coloniale internationale de 1931, il avait pour première vocation d’être le Musée des colonies. Il a été transformé de multiples fois pour finalement accueillir l'actuel Musée national de l’histoire de l'immigration.

À travers la danse et l’image, La visite met en écho l’héritage colonial et les révoltes contemporaines qui trouvent leurs racines dans cette histoire.

WANJIRU KAMUYU, née à Nairobi (Kenya), installée à Paris depuis 2007, débute sa carrière à New-York. Venant de la danse classique, elle se tourne ensuite vers la danse contemporaine. Comme danseuse, entre New-York et Paris, elle travaille avec des chorégraphes majeurs comme Robyn Orlin, Bill T. Jones, Jawole Zollar, Molissa Fenley, Emmanuel Eggermont, Nathalie Pubellier, Irène Tassembedo, ou encore avec l’artiste Jean-Paul Goude. Comme chorégraphe, elle collabore notamment avec Bintou Dembélé, les metteurs en scène Jean-François Auguste, Jérôme Savary et Hassan Kassi Kouyaté.

Après avoir été danseur au Béjart Ballet Lausanne et au Ballet Preljocaj, TOMMY PASCAL se tourne vers la réalisation afin de capter l’expression du corps en mouvement. Sa connaissance de la danse et sa conscience du rythme lui permettent de filmer tout en restant fidèle à l’œuvre chorégraphique. Devenu référence en la matière, il collabore avec de grands chorégraphes contemporains, tels Crystal Pite, Ohad Naharin, Alexander Ekman dans des lieux comme l’Opéra de Paris et le Théâtre national de Chaillot. Son travail, au plus près des corps, donne une réelle énergie à l’image et offre aux spectateurs une expérience sensible au travers de l’écran.
Chorégraphie et interprétation : Wanjiru Kamuyu
Réalisation : Tommy Pascal
Dramaturgie et direction de production : Dirk Korell
Musique originale : LACRYMOBOY
Costume : Birgit Neppl
Production déléguée : camin aktion
Commande de l'Établissement public du Palais de la Porte Dorée, en partenariat avec le Théâtre de la Ville-Paris

L’artiste Latifa Medjdoub, dont le textile est la matière de prédilection, a tissé une vigne rouge inspirée de celle peinte sur la fresque du salon Paul Reynaud, dit salon « Afrique ». Au cours d’une expérience collective, des participants de tous âges sont invités à interagir avec cette œuvre, sous le regard de l’artiste vidéaste Hélène Combal-Weiss.

Plan du palais porte dorée

Forum

Latifa Medjdoub (aka Laftmonk)

Hélène Combal-Weiss

​Lors de sa découverte du Palais, Latifa Medjdoub a porté son regard sur l’immense vigne grimpante qui parcourt l’Afrique sur la fresque imaginée par Louis Bouquet, dans le salon Paul Reynaud. Elle y voit un symbole fort de vitalité, de ténacité et de possibles qui a inspiré son œuvre La Vigne rouge.

Dans la lignée de ses créations textiles et de sa démarche d’art relationnel, Latifa Medjdoub a tissé une corde rouge vif de 200 mètres de long. Six participants de tous âges, guidés par l’artiste, sont invités à la manipuler. La caméra d’Hélène Combal-Weiss capte les géométries spatiales en tension qui se dessinent et l’énergie qui irrigue l’espace et les corps. Cette expérience collective questionne notre présence et notre responsabilité les uns envers les autres, mais aussi envers l’environnement dans lequel nous évoluons.

L’œuvre de LATIFA MEDJDOUB (aka LAFTMONK) se situe à la croisée de la sculpture, de la peinture, de l’installation et de la performance. Elle développe une approche sociale et relationnelle de l’art, pour transcender les clivages culturels. Depuis 2013, elle expérimente des outils artistiques fondés sur la participation du public. Son objectif est de favoriser les interactions sociales créatives, la communication et la transformation sociale. Son travail est présenté au niveau international (de Young Fine Arts Museum à San Francisco ; Blue Star Contemporary de San Antonio, Texas ; Santa Fe Art Institute ; Cheongju Arts Center en Corée) et se trouve dans des collections privées partout dans le monde.

HÉLÈNE COMBAL-WEISS, artiste vidéaste française, s’intéresse à la relation complexe que chaque personne entretient avec la matérialité, de son propre corps comme de l’environnement qui l'entoure. Sa dernière création Auris Incognita explore matière et sensorialité en compilant récits, expériences et connaissances consacrés à l’oreille interne. Sur cette base, l’artiste développe des formats audiovisuels et scénographiques, dans une installation multimédia immersive. Depuis 2018, elle est artiste associée au Plus Petit Cirque du Monde et réalise, avec le vidéaste Irvin Anneix, diverses créations en lien avec le cirque, la performance physique et l'environnement urbain.
Conception : Latifa Medjdoub
Réalisation vidéo : Hélène Combal-Weiss
Assistante à la réalisation : Louise Gholam
Musique : Roots de Derek Phillips et Haco
Avec la participation d’Agnès Arquez-Roth, Fairouz Bouchet, Stéphanie Chazot, Brandon Masele, Wael Sghaier et Cécile Vermorel